Par : Tamime Khemmar
Tonton Tamime : Salim ! Tu te rappelles lorsque, la dernière fois, nous avons évoqué le jeûne surérogatoire ?
Salim : Bien sûr, tonton.
T.T : En bien, aujourd’hui, nous allons parler de la salât surérogatoire.
Salim : Volontiers tonton. C’est bien d’apprendre sa religion lorsque on est petit.
T.T : Tu sais, Salim. Le meilleur moment d’apprendre, c’est lorsqu’on est petit. Ceci est valable pour toute chose. Car la mémoire de l’enfant est comme une éponge qui absorbe facilement l’eau. Aussi, ce qui est appris lors de l’enfance ne s’oublie jamais.
Tu connais bien le proverbe qui dit : « L’apprentissage lors de l’enfance est pareil à la l’écriture sculptée sur la pierre. » Lorsque l’on sculpte un texte sur la pierre, il ne disparait jamais.
Revenons à notre salât surérogatoire.
En premier lieu, en tant qu’enfant, tu dois toujours veiller à accomplir la salât surérogatoire du fajr qui consiste à accomplir deux rakcât (unité de prière) avant la salât du fajr.
Salim : Je les connais, tonton, et j’ai l’habitude de les faire.
T.T : Magnifique, Salim. Tu dois aussi veiller à accomplir le witr, qui consiste à terminer la salât de la nuit par une seule rakcah.
Salim : Ça aussi je le fait. Ce sont les rawâtib. Non ?
TT : Pas exactement, Salim. Les rawâtib sont l’ensemble de salât que l’on accomplit avant ou après la salât obligatoire et qui sont au nombre de douze rakcât.
Elles sont très importantes car le Prophète [ﷺ] a dit : « Celui qui accomplit la salât de douze rakcât surérogatoires lors du jour et de la nuit, Allah lui construira, grâce à elles, une maison dans le Paradis. »
Tu veux que je te les cite, Salim ?
Salim : Bien sûr, tonton. Moi aussi j’aimerai avoir des maisons dans le Paradis.
T.T : Les salât surérogatoires qui s’appellent : rawâtib et qui dépendent de la salât obligatoire sont au nombre de douze rakcât : deux avant le fajr, quatre avant le zhouhr, deux après le zhouhr, deux après le maghrib et deux après le cichâ’. Ça nous fait combien de rakcah ?
Salim : Douze !
T.T : Douze rakcât qui doivent être accomplies avec un taslim après chaque paire d’entre elles.
Salim : Donc, si j’ai bien compris, les quatre rakcât avant le zhouhr doivent être séparées par un taslim.
T.T : Exactement. Après chaque deux rakcât, il y a un taslim. Sauf…
Salim : Sauf le witr !
T.T : Sauf le witr qui doit être impair : une rakcah, puis un taslim.
Salim : Y a-t-il d’autre salât surérogatoire, tonton ?
T.T : Bien sûr. Il y’en a beaucoup d’autres que je t’apprendrai lors d’autres occasions.
Commence donc par appliquer ce que tu as appris aujourd’hui, et lorsque tu y parviendras, cherche à apprendre une nouvelle chose.
Salim : Mais tu m’as dit tonton qu’il vaut mieux apprendre lorsqu’on est petit.
T.T : Haha ! La seulement chose que l’être humain n’a pas besoin d’enseignant pour la lui apprendre c’est le fait de débattre !
Je vais t’apprendre quelque chose qui te sera plus utile, pour le moment, Salim. Est-ce que tu connais l’intérêt de la salât surérogatoire ?
Salim : Non, tonton.
T.T : Eh bien, la salât surérogatoire est très importante, car lorsqu’elle vient avant la salât obligatoire, elle prépare le musulman à entrer dans celle-ci en étant concentré et en ayant le maximum de recueillement, khouchoûc, et elle comble les erreurs que l’on y commet.
Aussi, le Jour de la résurrection, lorsque Allah vérifiera la salât de chacun de nous et qu’Il y trouve une carence ou un défaut, Il dira aux Anges de voir si nous avons une salât surérogatoire. Si nous en avons, ils répareront le défaut de notre salât avec celle-ci.
Salim : Pourquoi, tonton, Allah vérifiera Lui-même notre salât ?
T.T : Haha ! Si tu veux qu’Il te construise une maison dans le Paradis, tu dois aussi t’attendre à ce qu’Il vérifie ta salât. Non ?
Salim : Il vaut mieux commencer à s’y habituer dès maintenant alors.
T.T : Petit à petit, l’oiseau construit…
Salim : Sa maison dans le Paradis !