Tamime Khemmar
Si nous voulions citer tous les pièges d’Iblîs, ceci nous prendrait au moins une dizaine d’articles.
Il faut savoir que l’érudit savant, Ibn Al-Jawzî, a consacré tout un livre à ce sujet intitulé : « Talbîs Iblîs » (La tromperie d’Iblîs).
Seulement, nous allons nous contenter d’un point très important :
Comment Iblîs, le Chaytân, nous combat lorsque nous décidons d’accomplir des œuvres utiles pour nous et pour les autres, dans la vie d’ici-bas et dans la dernière vie ?
Il faut savoir en premier, qu’il n’y a point de pire conseilleur et de traitre confident qu’Iblîs.
Du haut de son estrade où il observe nos gestes et identifie beaucoup de nos intentions, il s’affaire à nous guider vers tout ce qui nous est nuisible et à nous éloigner de tout ce qui peut nous être utile.
Si tu veux étudier, il te susurre : « Va jouer et profite de ta jeunesse ».
Si tu veux te marier, il te susurre : « Va t’amuser et profite de ta vie ».
Si tu veux accomplir la prière, il te susurre : « Allah est Clément et Il te pardonnera ».
Si tu as commis un péché, il te susurre : « Allah te punira et ne te pardonnera jamais. Continue donc à commettre les péchés ».
Bref, il fera son possible pour te faire tomber dans le malheur, dans la souffrance, dans l’errance et dans la perte, dans la vie d’ici-bas et dans la dernière vie.
Il faut savoir que peu importe pour Iblîs le fait que tu tombes en avant ou en arrière. L’essentiel pour lui c’est de te faire tomber.
S’il voit que tu as une faible volonté dans l’accomplissement des bonnes œuvres, il essaiera de te décourager et de t’empêcher de passer à l’action. Mais, s’il voit que tu as une ardeur dans la piété et que tu es fort dans la dévotion, il te poussera vers l’excès afin de te lasser et de te faire tomber de ton rang de serviteur.
L’essentiel pour lui, c’est de te faire tomber ; soit dans la négligence soit dans l’excès, soit en t’empêchant de te lever, si tu es fainéant, soit en profitant de ton énergie et te faire basculer, si tu es actif.
Terrible ennemi ! Pourtant Allah l’a qualifié de faible. Car, il est réellement faible et ses alliés sont faibles aussi.
Le remède à ce mal pernicieux est de compter sur Allah pour nous en protéger, par tous les moyens qu’Il nous a accordés : dhikr (évocation), invocations, récitation du Coran, cultes du cœur ; comme tawakkoul (compter sur Allah), ‘isticâdhah (chercher refuge auprès d’Allah), ‘inâbah (revenir repentant auprès d’Allah), etc.
Tous ces moyens rendront les manigances d’Iblîs vaines et anéantiront sa ruse et nous permettront d’accomplir les plus belles et les meilleures œuvres, qui seront notre titre d’honneur dans la vis d’ici-bas et dans la dernière vie.