Le rifq (la douceur) avec la femme et les enfants

Le rifq (la douceur) avec la femme et les enfants

Par : Tamime Khemmar

Nous avons vu la dernière fois quelques-uns des domaines où notre illustre religion appelle au rifq (la douceur) dans les pensées, dans les paroles et dans les actes :

Le rifq dans l’appel des gens vers la droiture ;

Le rifq dans l’enseignement ;

Le rifq avec les deux parents.

Continuons ces bénéfiques recommandations avec l’un des domaines les plus importants du rifq :

Le rifq avec la femme

La femme est plus douce et plus sensible que l’homme. Elle doit être traitée avec beaucoup de rifq et son mari doit éviter de lui faire du mal par une brutalité verbale ou physique.

Le Prophète [ﷺ] nous a recommandé de prendre soin des femmes en disant :

« Apportez aux femmes le plus grand bien. »[1]

Et nul doute que la chose la plus importante pour la conjointe qui partage la vie de son mari est d’avoir des rapports doux et amiables avec son mari.

Elle ne doit entendre de lui qu’une bonne parole. Les pensées du mari à l’égard de sa femme doivent être positives, dépourvues de tout soupçon et de tout doute et ses gestes loin de toute violence et de toute dureté.

Le rifq que prodiguera le mari à sa femme sera bien sûr partagé par celle-ci.

La femme doit aussi traiter son mari avec le même rifq. Tout cela fera régner la concorde et la sérénité dans la maison.

Une telle ambiance de rifq et de douceur sera le climat le plus idéal pour la croissance des enfants qui seront heureux et calmes loin de toute violence dans leurs actes et entre eux.

C’est pour cela que le Prophète [ﷺ]a dit :

« Si Allah veut du bien pour une famille, Il les guide vers la porte du rifq (la douceur). »[2]

Le rifq avec les enfants

L’enfant a besoin de rifq plus que toute autre personne à cause de sa faiblesse et de sa grande sensibilité.

Il faut permettre à l’enfant d’allaiter sa mère le plus longtemps possible (jusqu’à deux années) afin qu’il profite du lait et de la tendresse irremplaçables de la mère.

Il faut aussi lui donner le maximum de tendresse en l’embrassant et en l’étreignant et que cela soit de la part de son père et de sa mère non de la nourrisse.

Lorsqu’il n’est pas en âge de discerner, avant ses sept ans, il ne faut pas lui demander de rendre des comptes sur ce qu’il fait car il ne comprend pas.

Il faut discuter avec l’enfant, écouter ce qu’il dit et être réactif avec lui.

La plus petite des filles de Médine pouvait prendre le Prophète [ﷺ] par la main et le conduire où elle voulait,[3]sans qu’il n’enlève sa main de celle de la petite.

Même lorsque l’on éduque l’enfant, il ne faut pas le brusquer et le corriger durement. Il faut procéder par étapes et choisir toujours les moyens les plus doux et pendre le chemin le plus fructueux, celui du rifq.

 

COumar ibn Abî Salamah (Qu’Allah agrée) raconte : « J’étais un petit garçon sous la tutelle[4] du Messager d’Allah [ﷺ], et lorsque l’on mangeait, ma main se baladait dans la grande assiette. Le Prophète [ﷺ] me dit alors :

-Petit garçon ! Dis bismillâh, mange avec ta droite et sers-toi du côté de l’assiette le plus proche de toi.

Depuis ce jour, ceci fut ma conduite lorsque je mange. »[5]

C’est-à-dire que j’applique ce que le Prophète [ﷺ] m’a ordonné de faire et je mange toujours comme je l’ai entendu me le dire.

Nous devons tous apprendre du Prophète [ﷺ] son rifq (sa douceur) avec les enfants et sa grande patience dans leur éducation.

À suivre…

Notes de l’auteur :

[1] Al-Boukhârî (5185) et Mouslim (1468)

[2] Mousnad Ahmad (24734)

[3] Al-Boukhârî (6072)

[4] Sa mère ‘Oummou-Salamah (Qu’Allah agrée) était l’épouse du Prophète [ﷺ].

[5] Al-Boukhârî (5376) et Mouslim (2022)

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