Par : Tamime Khemmar
Le Prophète [ﷺ] nous a appris que lors du vendredi, il y a une heure où l’invocation est exaucée par Allah. Il a dit [ﷺ] :
« Il y a une heure, lors du vendredi, durant laquelle tout serviteur Mouslim debout en train d’accomplir la salât et qui demande à Allah un bienfait, Il le lui accordera.)[1]
Quiconque invoque Allah lors de cette heure verra son invocation accomplie, inchâAllah.
Si, bien sûr, il se dirige vers Allah en étant :
1-suppliant ;
2-Purifiant son invocation et la vouant uniquement à Allah, moukhlis ;
3-Etant sincère dans son invocation.
Quelle est cette heure ?
Le Prophète [ﷺ] indiqua que cette heure particulière survenait, le vendredi, à deux reprises :
1-Du moment où l’imâm s’assoit sur le minbar pour la khoutbah (le sermon) du vendredi jusqu’à la fin de la salât[2].
2-Après la salât du ‘asr jusqu’au coucher du soleil[3]. Ou bien, la dernière heure avant le coucher du soleil du vendredi[4].
Comment profiter de cette heure extraordinaire ?
Lors de la khoutbah du vendredi, il ne s’agit pas d’invoquer alors que l’imam prêche. Car, il faut l’écouter et ne pas parler. Parler durant la khoutbah du vendredi risque de l’annuler.
Néanmoins, le ma’moûm, celui qui assiste à la salât du vendredi, dit ‘âmîn[5] après les invocations de l’imam et invoque Allah lors de la pause entre les deux khoutbah et dans sa propre salât ; lors de sa prosternation, le soujoûd, et avant le salut de la fin de la salât, le taslîm.
Quelles sont les meilleures invocations ?
Les meilleures invocations qui renferment tous les bienfaits de la vie d’ici-bas et de la dernière vie, malgré leur brièveté et leur facilité, sont les invocations du Coran et de la Sounnah.
Voici quelques invocations du Coran et de la Sounnah qui rapporteront le plus grand bien à celui qui les formule lors de cette fin d’après-midi du vendredi.
Surtout si l’invocateur se purifie, accomplit deux unités de salât (prière) et se dirige vers Allah, L’unifiant, Le suppliant, en toute sincérité et que cela coïncide avec l’heure du vendredi, où l’invocation est exaucée.
Invocation du Coran :
Phonétique :
*(Rabbanâ lâ tou’âkhidhnâ in-nasînâ ‘aw ‘akhta’nâ, Rabbanâ wa lâ tahmil calaynâ ‘isran kamâ hamaltahou ‘ala-l-ladhina min-qablinâ, Rabbanâ wa lâ touhammilnâ mâ lâ tâqata lanâ bihi, wa-cfou cannâ wa-ghfir lanâ wa-rhamnâ, ‘annta mawlânâ f-annsournâ cala-l-qawmi-l-kâfirîn)
Sens :
(Rabbanâ (notre Seigneur), ne nous punis pas si l’on oublie ou si l’on commet une erreur. Rabbanâ, ne nous charge pas d’un ‘isran[6] (un lourd fardeau) comme celui dont Tu as chargé ceux qui furent avant nous. Rabbanâ, ne nous charge pas de faire quelque chose au-dessus de notre capacité. Sois indulgent envers nous, pardonne-nous, couvre nos erreurs et fais-nous miséricorde. Tu es notre allié. Fais-nous donc triompher sur les gens mécréants.)
Invocation de la sounnah :
Phonétique :
* « Allâhoumma ‘innî ‘as’alouka-l-cafwa wa-l-câfiyata fi-d-dounyâ wa-l-‘âkhirati, Allâhoumma ‘innî ‘as’alouka-l-cafwa wa-l-câfiyata fî dînî wa dounyaya wa ‘ahlî wa mâlî, Allâhoumma-stour cawrâtî, wa ‘âmin rawcâtî, wa-hfadhnî min bayni yadayya, wa min khalfî, wa can yamînî, wa can chimâlî, wa min fawqî, wa ‘acoûdhou bi-cazhamatika ‘an ‘oughtâla min tahtî » [Aboû Dawoud et par d’autres/isnâd sahîh]
Sens :
(Allâhoumma (Ô Allah), je Te demande le pardon et la préservation dans la vie d’ici-bas et dans la dernière vie. Allâhoumma, je Te demande le pardon et la préservation dans ma religion, dans ma vie, dans mes proches et dans mes biens. Allâhoumma couvre cawrâti (mes imperfections), rassure mes frayeurs et préserve-moi par devant, derrière moi, à ma droite, à ma gauche, au-dessus de moi et j’invoque la protection de Ta grandeur contre le fait que je sois tué par en dessous de moi[7].)
Notes de l’auteur :
[1] Al-Boukhârî (5295) et Mouslim (852).
[2] Mouslim (853).
[3] Ahmad (7631).
[4] Abou Dâwoud (1048) et An-Nassâ’î (1389).
[5] ‘Âmîn signifie : « Allah exauce mon invocation ! »
[6] ‘Isran signifie aussi : le pacte éprouvant que nous ne puissions pas honorer tel que celui dont furent chargées les anciennes nations, ou bien les péchés où il n’y a point de pénitence.
[7] Par un éboulement ou autres.