Par : Tamime Khemmar.

Quel terrible ennemi est le waswâs. L’ennemi du croyant et de la croyante qui vient leur gâcher leur meilleure œuvre : la salât.

Pourquoi fait-il cela ?

Parce qu’il est leur plus grand ennemi. Celui qui ressent la plus grande haine à l’encontre de l’homme et de la femme, leur veut le plus grand mal et leur livre le combat le plus acharné qui soit.

Qui est-il ?

Son nom est Iblîs, Satan, le diable, le Chaytân et sa progéniture sont les Jinns, des êtres que l’on ne peut percevoir par nos sens ; vue, ouïe, odorat ou autre appareil de perception naturel ou artificiel.

Qui nous a appris ces vérités ?

Allah, soubhânah, nous raconta dans le Coran l’histoire d’Iblîs, depuis sa création, de feu, jusqu’au moment de son bannissement de la miséricorde d’Allah, à cause, justement, de notre père Adam.

Puis, dans de nombreux passages du Coran, Allah nous attesta qu’Iblîs et sa progéniture sont et resteront à jamais les ennemis d’Adam et de sa descendance[1], nous en l’occurrence.

Quelle est la plus grande arme de cet ennemi ?

La waswasah, le susurrement, l’inspiration secrète et cachée que cet ennemi imperceptible insuffle dans le cœur de l’homme et de la femme, suggérant des pensées maléfiques qui éloignent sa victime de l’obéissance à son Seigneur et la prive de tout bien qui lui sera profitable, dont le plus important : la salât.

Vaincre le waswâs en sept points :

1-Invoquer la protection d’Allah, le Tout-puissant, contre cet ennemi invisible[2]. Car, comme Iblîs et sa progéniture nous voient alors que nous ne les voyons pas, Allah les voit alors qu’eux ne Le voient pas.

2- Se rappeler toujours que c’est un ennemi, et le considérer toujours comme tel, afin de se méfier de lui et de le combattre sans toutefois lui accorder une grande importance, car c’est le plus faible des ennemis, lorsque l’on est soutenu par Allah dans son combat.

3- Veiller à ne pas obéir aux susurrements maléfiques du Chaytân et ne jamais refaire ni son woudhoû’ (les ablutions) ni sa salât lorsqu’on les a terminés. Car, celui qui écoute la waswasah du Chaytân et refait ses ablutions ou sa salât verra cet ennemi le dominer, ne plus le laisser tranquille et lui gâcher sa ‘ibâdah (ses cultes) et sa vie tout entière.

En effet, lorsque le Chaytân voit que le croyant et la croyante lui obéissent, il leur fera subir le plus grand dommage et les basculera dans la folie à force de les faire douter de tous leurs gestes.

4-S’appliquer dans sa salât et avoir le cœur présent. Tout en s’efforçant d’accomplir le khouchoûc, en se vidant de toute pensée autre que celle qui concerne la salât et se mettre dans un état de sérénité totale.

5-Lorsque l’on ressent la waswasah du Chaytân, lors de la salât, il est prescrit d’invoquer la protection d’Allah contre le Chaytân et de cracher avec très peu de salive trois fois à gauche.

6-Lors de la salât à voix basse, comme celle du du zhouhr et du asr, il n’y a aucun mal à élever la voix de telle manière à entendre sa propre récitation du Coran afin de combattre la waswasah du Chaytân.

7-Lorsque l’on termine le woudhoû’ et la salât et qu’un doute se manifeste quant à leur accomplissement, il ne faut surtout pas les refaire. Il ne faut pas écouter cette waswasah et être certain que le woudhoû’ et la salât sont justes. Afin de ne pas ouvrir la porte au Chaytân.

Par contre si un doute, quant au nombre des rakcât (les unités de salât), se manifeste pendant la salât ; est-ce que l’on a accompli 3 ou 4 rakcât?  il suffit de considérer le minimum qui est 3, de rajouter une quatrième, puis d’accomplir deux sajdat as-sahw (prosternations de l’oubli), avant le taslim[3].

Allah est plus Savant.

Notes de l’auteur :

[1] Voir le noble Coran : (S : 18 /A : 50)

[2] En disant : Allâhoumma (mon Seigneur) protège-moi du Chaytân, préserve-moi du Chaytân, etc.

[3] Salutations de la fin de salât.

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