L’épopée d’Abraham (2) : L’épreuve du feu

L’épopée d’Abraham (2) : L’épreuve du feu

Par : Tamime Khemmar.

Abraham naquit dans un peuple idolâtre qui vénérait les astres et les idoles. Malgré son jeune âge, Allah, accorda à Abraham un discernement et une intelligence et fit de lui Son Messager qui transmit Sa parole à son peuple.

Abraham avec son père :

La première personne qu’Abraham appela à l’abandon de l’idolâtrie fur son père Azar. Car, le père est la première personne qui mérite l’attention et les conseils du fils bienfaisant.

Allah rapporta dans sourate Maryam (S : 19/A : 41 à A : 48) le dialogue d’Abraham avec son père et décrivit la manière douce avec laquelle ce dernier montra à son père la vanité de l’adoration des idoles qui n’entendent pas l’invocation de leur adorateur ni ne le voient lorsqu’il se tient devant elles. Comment ces dernières pourraient-elles lui être d’une utilité quelconque ou lui apporter la moindre protection ?

Le père d’Abraham refusa d’écouter les sages conseils de son fils, le menaça et le somma de s’éloigner de lui.

Abraham et son peuple :

Abraham s’efforça d’expliquer à son peuple que ces astres brillants qu’ils voient dans le ciel ne doivent ni être divinisés ni être associés avec Allah dans l’adoration, car ce ne sont que des créatures soumises à Allah et dirigées par lui.

Parfois elles se lèvent et parfois elles se couchent et disparaissent. Or, le Seigneur ne se couche jamais et ne disparaît point et rien dans ce monde ne lui échappe même pas la durée d’un instant. (S : 6/A : 75 à 83).

Abraham réfuta aussi l’adoration des idoles et des statues et les dénigra auprès de son peuple. Il leur expliqua que le fait d’imiter leurs ancêtres dans cet égarement évident n’était point un argument suffisant auquel ils pouvaient s’accrocher.

Car, quoi de plus aberrant que d’adorer des statues qui n’entendent pas, ne voient pas, n’apportent aucune utilité et ne protègent point. Tout en délaissant l’adoration du Créateur des cieux et de la terre ! (S : 21/A : 51 à 56)

Abraham et les idoles :

Afin de convaincre son peuple, Abraham se rendit dans le sanctuaire où se tenaient leurs idoles, profitant de leur absence pour une de leurs fêtes, et brisa toutes les idoles sauf une d’entre elles, qui était la plus grande et mit le marteau dans la main de celle-ci.

Lorsqu’ils revinrent et virent ce qui était arrivé à leurs divinités, ils se rassemblèrent et interrogèrent publiquement Abraham :

-Est-ce que c’est toi qui as fait ceci à nos divinités Abraham ? Lui demandèrent-ils.

-Non. Leur répondit-il. C’est le plus grand d’entre eux qui l’a fait. Demandez-lui, s’il parle.

-Tu sais bien que ces divinités ne parlent pas, Abraham ! S’exclamèrent-ils.

-Comment pouvez-vous donc adorer des divinités qui ne peuvent ni vous être utiles ni vous faire du mal ?! Leur dit-il, apportant ainsi un argument qui leur montre clairement la nullité et la fausseté de leurs divinités ainsi que du culte qu’ils leur vouaient. (S : 21/A : 57 à 67)

Abraham dans le feu :

Lorsque le peuple d’Abraham vit qu’il n’avait aucun argument pour se défendre et défendre son égarement, ils eurent recours à la force et à la violence. Ils décidèrent de le brûler vif, rassemblèrent une très grande quantité de bois et allumèrent un brasier qui demeura des jours enflammé.

Puis, ils attachèrent Abraham, et ne pouvant s’approcher du feu, le mirent dans une catapulte et le projetèrent au milieu des flemmes.

Lorsqu’Abraham fut placé dans la catapulte, il dit une grande parole[1] :

« Allah nous suffira et Il est le meilleur sur qui l’on compte. »

L’Ange Gabriel vint et demanda à Abraham : « Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? » Il lui répondit : « De ta part, je n’ai besoin de rien ! »

L’Ange responsable de la pluie n’arrêta de répéter : « Quand est-ce qu’on va m’ordonner de faire descendre la pluie ? »

Mais rien ne se produisit.

Le peuple d’Abraham quant à lui, décidé à se débarrasser définitivement de lui, coupa le fil de la catapulte et Abraham fut projeté dans cet immense brasier.

À suivre…

[1] Hasbouna-llâhou wa nicmal-wakîl.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *