Par : Khemmar Tamime.
Certes, le mois le Ramadân est le mois de l’invocation par excellence. En plus de cela, il y a une nuit lors des derniers jours de Ramadân – qui se rapprochent – où l’invocation est très probablement exaucée : Laylat Al-Qadr.
Soyons donc parmi ceux qui invoquent intensément Allah lors de ces nuits bénies et profitons amplement des grandes grâces qui seront accordées lors de ce mois exceptionnel.
Allah, élevé soit-Il, dit :
{وَإِذَا سَأَلَكَ عِبَادِي عَنِّي فَإِنِّي قَرِيبٌ أُجِيبُ دَعْوَةَ الدَّاعِ إِذَا دَعَانِ}[البقرة:186]
(Et si Mes Serviteurs t’interrogent à Mon propos : Je suis certes Proche ! Je réponds à l’invocation de l’invocateur lorsqu’Il M’invoque.) (S : 2/A : 186)
Et Il dit, élevé soit-Il :
{وَقَالَ رَبُّكُمُ ادْعُونِي أَسْتَجِبْ لَكُمْ}[غافر:60]
(Votre Rabb (Seigneur) a dit : Invoquez-Moi, Je vous exaucerai) (S : 40/ A : 60)
Quelles sont les conditions qui favorisent l’accomplissement de l’invocation[1] ?
- Al-Ikhlâs[2] (la sincérité) envers Allah;
- Commencer l’invocation par (Al-hamd) la louange d’Allah, Son éloge et la salât sur le Prophète [ﷺ],
- Invoquer sans hésitation[3] et être certain d’être exaucé ;
- Insister dans l’invocation et ne pas perdre patience ;
- Avoir le cœur présent et éveillé lors de l’invocation ;
- Invoquer lors de l’aisance et lors de la difficulté ;
- Ne demander que d’Allah uniquement ;
- Ne pas invoquer contre les proches, les enfants, les biens ou contre soi-même ;
- Ne pas élever la voix lors de l’invocation ni la rabaisser trop ;
- Reconnaître sa faute et (al-istighfâr) demander le pardon, et reconnaître la grâce d’Allah et L’en remercier.
- La supplication, la soumission, l’imploration et la vénération lors de l’invocation ;
- Rendre les biens acquis injustement à leurs propriétaires en se repentant ;
- Répéter l’invocation trois fois ;
- Se diriger vers la Qibla;
- Lever les mains lors de l’invocation ;
- Accomplir le woudhoû’ (les petites ablutions) si cela est aisé ;
- Ne pas transgresser dans l’invocation[4];
- Commencer par invoquer pour soi-même, lorsqu’on invoque pour autrui ;
- Invoquer Allah par Ses Nobles noms, par Ses sublimes qualités, par une œuvre bienfaisante que l’invocateur a accomplie ou par l’invocation d’un homme sâlih (bienfaisant) vivant et présent ;
- La nourriture, la boisson et l’habit de l’invocateur doivent être halâl [5](licites) ;
- Ne pas invoquer une désobéissance[6] ou la coupure d’un lien de parenté[7].
Quels sont les meilleurs moments où l’invocation est exaucée :
- Laylat Al-Qadr ;
- Lors du mois de Ramadân;
- L’invocation du jeûneur jusqu’à ce qu’il mange ;
- L’invocation du jeûneur au moment de son iftâr (lorsqu’il mange) ;
- En fin de nuit. Au milieu du dernier tiers de la nuit ;
- À la fin de la salât obligatoire ;
- Entre le adhân (l’appel à la prière) et al-iqâma (l’annonce du début de la salât en groupe) ;
- Lorsque la pluie tombe ;
- La dernière heure du vendredi ou lors de la khotba (discours) et la salât du vendredi ;
- Lorsque l’on boit l’eau de zamzam;
- Lors du soujoûd (la prosternation) ;
- Lorsque le musulman invoque pour son frère en son absence ;
- Lorsque le père invoque pour son fils ;
- Lorsque l’opprimé invoque contre celui qui l’opprime ;
- L’invocation de celui qui est dans la nécessité ;
- L’invocation lors du voyage ;
Or, le croyant invoque son Seigneur partout où il est et à n’importe quel moment, seulement ces moments et ces états doivent être considérés avec plus de soin vu leur grand privilège.
Allah est plus Savant.
Notes de l’auteur :
[1] Rapportés du livre de Sa’îd Al-Qahtânî (Que la miséricorde d’Allah soit sur lui) : « Ad-Dou’â’ mina-l-Kitâb wa-s-Sounna »
[2] En n’associant personne avec Allah dan l’invocation, qui est le contraire du chirk.
[3] Ne pas dire : Allâhoumma pardonne-moi si tu veux ou donne-moi si tu veux… mais dire : Allâhoumma donne-moi, Allâhoumma pardonne-moi.
[4] Comme la demande de quelque chose qui est impossible : Allah fais que je sois un Prophète…
[5] C’est-à-dire qui soient licites en eux-mêmes et achetés avec de l’argent licitement gagné.
[6] Comme le fait de demander à Allah quelque chose de prohibé.
[7] Comme le fait de demander à Allah d’éloigner de nous un frère ou un parent.