Al –ghousl (les grandes ablutions) pour l’homme et la femme (2/2)

Al-ghousl (les grandes ablutions) pour l'homme et la femme (2/2)

Par : Khemmar Tamime

La description du ghousl  de la janâba (la non-purification) : Il y a deux sortes de ghousl : le ghousl obligatoire et le ghousl recommandé.

1- Le ghousl obligatoire ou suffisant : comporte les actes obligatoires (et non les surérogatoires), qui sont :

1/ La niyya (l’intention) d’accomplir le ghousl ;

2/ Répandre l’eau sur tout le corps. Ce ghousl est expliqué dans le hadîth de Maymoûna (Qu’Allah agrée) : « Le Messager d’Allah posa wadhoû’ (un récipient d’eau) pour se purifier de la Janâba (non-purification). Puis, il versa de l’eau sur ses mains et les lava deux ou trois fois. Puis, tamadhmadha (rinça sa bouche), istanchaqa (inspira et expira fortement l’eau par le nez) et lava son visage et ses avant-bras. Puis, il versa l’eau sur sa tête et lava son corps…)[1]. L’eau doit bien sûr être en contact avec toute la peau ainsi que celle qui est recouverte par les cheveux. L’eau doit être introduite jusqu’aux racines des cheveux.

2- Le ghousl recommandé ou complet : comporte les actes obligatoires et surérogatoires et s’effectue de la manière suivante :

– Se laver les mains ;

– Se laver les parties intimes[2] et les endroits touchés par les sécrétions[3], avec la main gauche, puis on se lave bien les mains avec du savon ;

– Puis, on accomplit le woudhoû’ (les petites ablutions) tel que celui de la salât ;

– Puis, on prend de l’eau dans les mains et on la fait introduire avec les doigts entre les cheveux jusqu’à atteindre les racines des cheveux afin que l’eau arrive à la peau de la tête ;

– Puis on joint les deux mains, on les remplit d’eau et on verse cette eau sur la tête, à trois reprises ;

– Puis, on verse l’eau sur tout le corps[4], commençant par le côté droit ensuite le gauche.

Ceci est le ghousl recommandé de la janâba, effectué par le Prophète [ﷺ]. Il est aussi recommandé, lors de ce ghousl, ainsi que dans tous les actes qu’accomplit le musulman, de commencer par le côté droit puis le gauche. Car, le Prophète [ﷺ] aimait toujours commencer par le côté droit, lorsqu’il portait ses sandales, lorsqu’il se coiffait et lorsqu’il se purifiait[5].

Il est aussi recommandé de ne pas gaspiller l’eau lors du ghousl, ni lors de n’importe quelle occasion, car le Prophète [ﷺ] ne gaspillait point d’eau et utilisait la quantité suffisante lors de ses grandes et petites ablutions[6].

Les deux époux peuvent aussi accomplir leur ghousl ensemble comme ce fut le cas de notre bien-aimé Prophète [ﷺ] avec son épouse Â’icha (Qu’Allah agrée), qui accomplissait leur ghousl en utilisant le même récipient[7]. On peut citer à cette occasion un enseignement prophétique qui apportera, à tous ceux qui le mettront en pratique ou suivront son exemple, un grand profit. Il fut cité dans le hadîth rapporté par Mouslim que Â’icha (Qu’Allah agrée) raconta qu’elle et le Prophète [ﷺ] accomplissaient leur ghousl en prenant l’eau avec leurs mains d’un même récipient. Et lorsque le Prophète prenait l’eau plus rapidement qu’elle, elle lui disait : « Laisse-moi un peu d’eau, laisse-moi un peu d’eau. » Ceci montre la grande convivialité et la douceur continue dans les rapports conjugaux que chacun et chacune d’entre nous doit prendre pour exemple.

Les ghousl surérogatoires : Nous avons montré auparavant les ghousl obligatoires[8]. Nous allons, dans ce qui suit, citer les ghousl surérogatoires :

1- Le ghousl après chaque rapport conjugal[9].

2- Le ghousl pour la salât du vendredi.

3- Le ghousl pour la salât des deux Aïd.

4- Le ghousl avant l’ihrâm (sacralisation) de la ‘oumra et du hajj.

5- Le ghousl pour celui qui se charge d’accomplir le ghousl d’un mort.

Questions se rapportant au ghousl de la femme :

Il n’y a aucune différence entre le ghousl de l’homme et celui de la femme. Néanmoins certaines questions sont particulières à la femme :

1- La femme n’est pas obligée de défaire ses tresses pour le ghousl de la Janâba. Elle doit néanmoins introduire l’eau entre les cheveux afin de laver le cuir chevelu. Puis, mouiller ses tresses et les essorer sans les défaire.

2- Par contre, elle doit défaire ses tresses pour le ghousl des menstrues et des lochies. Cette différenciation entre le ghousl de la janâba et celui des menstrues est due au fait que la janâba se produit beaucoup plus souvent que les menstrues qui ne se produisent qu’une seule fois par mois. Or, vu que la chari’a est basée sur la facilitation, seul le ghousl des menstrues exige de la femme de défaire ses tresses. Qu’Allah soit loué pour Sa miséricorde et Sa bienfaisance.

Allah est le plus Savant.

Notes de l’auteur :

[1] Rapporté par Al-Boukhârî (249) et Mouslim (317)

[2] Les organes sexuels.

[3] Le sperme ou autres liquides.

[4] Tel que tout cela fut décrit dans le hadîth de ‘Â’icha (Qu’Allah agrée) rapporté par Al-Boukhârî et Mouslim.

[5] Comme cela fut rapporté par Al-Boukhârî (n° 5854) et Mouslim (n° 268).

[6] Voir Al-Boukhârî (n° 201) et Mouslim (n° 325).

[7] Voir Mouslim (n° 321).

[8] Voir : les raisons du ghousl obligatoire (partie 1).

[9] C’est-à-dire : lorsque l’on veut refaire le rapport, il est recommandé d’accomplir un ghousl car ceci est meilleur et plus hygiénique.

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