Ce lundi 23 novembre, l’Algérie a accueilli dans sa capitale l’ambassadrice de la Turquie, Mahinur Özdemir Göktas, qui était présente dans le cadre de la conférence organisée par la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) ayant pour thème :
« Quel type de partenariat et de coopération entre l’Algérie et la Turquie en perspective du post-Covid-19? »
Actuellement les échanges commerciaux entre les deux pays sont estimés entre « 3.5 et 4.2 milliards de dollars ». Mais la volonté des deux pays est clairement d’augmenter ces montants qui pourraient atteindre « facilement » les 5 milliards de dollars selon l’ambassadrice. Elle a également appelé les deux pays à travailler à la conclusion d’un accord de libre-échange qui encouragerait les investissements et les échanges commerciaux.
Les opérateurs économiques algériens et turcs, notamment ceux du secteur privé, ont aussi été encouragés à se mobiliser pour concrétiser ces efforts.
Concernant les chiffres, l’ambassadrice a affirmé qu’il y a actuellement « plus de 1.200 entreprises turques actives en Algérie, dont 30 sont des investisseurs directs, avec un montant de 3,5 milliards de dollars, employant plus de 10.000 personnes. »
L’Algérie est ainsi le deuxième partenaire commercial de la Turquie.
En 2021, une commission mixte algéro-turque, composée d’hommes d’affaires, devrait se tenir à Alger.
Une coopération déjà forte entre les deux pays
En 2018 la Turquie avait investi massivement dans les secteurs primaires et secondaires, notamment la sidérurgie et les industries textiles, pharmaceutiques et automobiles. A l’époque y avait déjà un peu moins de 800 entreprises turques en Algérie. L’un des projets concrétisé par cette coopération algéro-turque fut le complexe textile de la Wilaya de Relizane ouvert en 2018 qui était le plus grand du continent africain à l’époque.
Début 2020 lors du forum d’affaires turco-algérien, le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, avait salué les efforts du président Erdogan, qui était présent, en ces termes : « L’Algérie salue votre engagement personnel ainsi que les sociétés turques pour investir dans notre pays…». Il avait également indiqué que « Le volume des échanges commerciaux avec la Turquie ne reflète pas les capacités des deux pays. »
D’où le développement actuel naturel qui est issu de cette volonté commune des deux pays à faciliter leurs échanges commerciaux.
Suppression de la règle 51/49 en Algérie
De plus, le gouvernement algérien avait supprimé dans sa loi de finance 2020 la règle des 51/49 (49% de parts dans une entreprise pour l’investisseur étranger) qui régissait l’investissement étranger en Algérie, à l’exception des secteurs stratégiques pour le pays.
Cette loi de finance avait également autorisé les entreprises algériennes à avoir recours « en cas de besoin et de manière sélective » aux financements extérieurs auprès des institutions financières internationales pour le financement de projets économiques structurels.
Le ministre des Finances d’alors avait indiqué : « Afin d’améliorer le climat des affaires et l’attractivité de l’économie nationale, il a été procédé, dans le cadre du PLF 2020, à la levée des contraintes énoncées dans le cadre de la règle 51/49 %, appliquée sur les investissements étrangers en Algérie, concernant les secteurs non- stratégiques. »
Cela avait permis d’encourager les investissements étrangers, et notamment turques. A terme le gouvernement algérien espère ainsi relancer l’emploi, diversifier l’économie dans ce contexte de crise de la rente pétrolière, tout en ayant l’espoir d’un transfert technologique bénéfique sur le long terme.
Cependant la loi de finance 2021, qui devrait être votée définitivement sous peu par le Sénat algérien, propose d’ajouter une exception supplémentaire à l’abrogation de la règle 51/49 et qui se définit en ces termes : « Art. 49 – A l‘exclusion de l’activité d’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état et celles revêtant un caractère stratégique. »
salam
Il est impératif et urgent d’augmenter le commerce entre les pays de la OUMMA(pays musulmans) comme c’est le cas du commerce de libre échange entre pays asiatique et de la CEE(Europe).