L’archevêque de Toulouse, Monseigneur Robert Le Gall a été interrogé par la radio France Bleu Occitanie concernant le droit au blasphème ; regardez sa réponse en vidéo.
https://www.youtube.com/watch?v=oD9WEqB1z4c
Il faut noter qu’avant d’en arriver au sujet du blasphème, il a des mots émouvants concernant les mosquées :
« (…) avec les gestes de prudence nécessaire ; mais plus que jamais on a besoin d’espace de paix, de prière et de recueillement, qu’il s’agisse des mosquées ou des églises ».
Le fait de nommer les mosquées « espaces de paix » est un très beau geste d’apaisement envers la communauté musulmane, et ceci devrait inspirer toute personne à responsabilité en France alors que le pays a plus que jamais besoin de rassemblement et non de division et de haine. Les mosquées ont toujours été des lieux d’échanges et de paix et sont ouverts aux personnes de toute confession qui souhaitent discuter avec les musulmans et en savoir plus sur la noble religion qu’est l’Islam.
Ensuite concernant les caricatures, on lui demande s’il arrive à comprendre pourquoi les églises sont encore ciblées, ce à quoi il répond :
« Il me semble que parfois, on met de l’huile sur le feu (…) Il faudrait apaiser tout cela. Les caricatures sont des caricatures contre les musulmans mais contre la foi chrétienne aussi. (…] on met de l’huile sur le feu et c’est une escalade ensuite ».
Vers la fin de l’échange la journaliste affirme qu’on cède alors la liberté d’expression, mais l’archevêque lui rétorque :
« La liberté d’expression a ses limites comme toute liberté humaine. On ferait mieux d’insister dans la devise républicaine, soit de la fraternité, et de la liberté bien sûr il la faut… les trois il les faut, mais la fraternité est première ».
Il conclut ainsi sur le blasphème :
« On ne peut pas se permettre de se moquer des religions, vous voyez les résultats que cela donne. Au contraire, liberté d’être ensemble, d’être des frères ensemble (…) mais pas de s’invectiver ».
Rappelons qu’en Suisse le blasphème est punissable par la loi et que récemment une motion visant à abolir le délit de blasphème a été rejetée par le Conseil national Suisse.
Donc il n’y a pas consensus en Europe concernant le blasphème, et une grande démocratie comme la Suisse continue de considérer que la liberté d’expression ne s’applique pas sans limite, sans être pour autant taxée de terrorisme et d’extrémisme.
J’ai aimé votre sagesse mon archevêque vous êtes pur homme de foi je prie pour que vous suivre merci beaucoup MashAllah