Depuis l’assassinat de Mr. Paty, le CCIF a été visé par des déclarations sans précédent de la part d’un gouvernement.
Nous pouvons citer particulièrement le ministre de l’intérieur qui avait tenu ces propos :
« Voilà une association qui a été manifestement impliquée, puisque le « père » qui a mis en vidéo et a lancé une fatwa contre ce professeur, il n’y a pas d’autre mot, fait référence très clairement à cette association. Et c’est une association qui touche des aides d’État, des déductions fiscales. Et elle dénonce l’islamophobie d’Etat, nous avons un certain nombre d’éléments qui nous permettent de penser qu’effectivement c’est un ennemi de la république ».
Enfin il a déclaré que le CCIF : « est une officine islamiste» et proposera sa dissolution d’ici deux semaines.
C’est dans ce contexte très tendu que le CCIF s’est dans un premier temps défendu publiquement via un communiqué dans lequel il disait notamment :
« Il y a dix ans, la dissolution du CCIF n’était réclamée que par les groupuscules identitaires de l’ultra-droite, que notre association a plusieurs fois fait condamner pour incitation à la haine et apologie du terrorisme. Parce que le CCIF a choisi le droit, il était alors accusé par ces groupuscules de faire du « djihad judiciaire », le constat est donc que depuis, des idées de l’extrême droite se sont répandues à l’ensemble des sensibilités politiques de notre pays.
Concernant l’accusation d’implication dans l’attentat de Conflans, l’association a répondu ainsi :
« le CCIF n’a strictement rien à voir dans la campagne de harcèlement qui a mené à l’attentat ignoble de Conflans-Sainte-Honorine. » et explique en détail le déroulement de l’affaire avec le parent d’élève qui les avaient saisi pour engager une procédure pour discrimination. Le CCIF affirme à ce propos :
« La première chose que nous avons faite a été de demander à ce parent de retirer immédiatement cette vidéo et de cesser toute communication sur ce sujet, en attendant qu’une personne de l’assistance revienne vers lui pour initier la procédure de vérification des faits, qui n’a finalement pas pu se faire puisque l’irréparable a eu lieu. »
Malgré ce communiqué, les attaques, les messages de haine et menaces ont continué sur les réseaux sociaux, dans les médias et au sein du gouvernement, c’est pourquoi l’association a dû effectuer un second communiqué où elle annonce que suite à des calomnies sans discontinuité, elle est contrainte de mettre en œuvre un plan permettant de déployer une large partie de ses activités à l’étranger.
Elle a enfin déploré qu’« aucune association antiraciste n’avait jamais eu droit à un tel traitement en France. »
Et effectivement, l’Histoire se souviendra qu’une association, qui a simplement défendu les musulmans contre l’islamophobie, suite à la démission de l’État sur cette question, a été sacrifiée sur l’autel de la haine pour des ambitions électoralistes.
N’hésitez pas à soutenir financièrement le CCIF en adhérent ou en effectuant un don via leur site : https://www.islamophobie.net.