Si nous prenons le point de vue de l’Islam quant à la question  « Peut-on nourrir l’humanité ? » alors certainement la réponse est oui.
Allah est Ar Razzaq (Celui qui attribue/pourvoit la subsistance aux créatures) et a un pouvoir infini sur toute chose. Il est donc certainement capable de tous nous nourrir.
De plus, notre prophète [‘alayhi salat wa salam] nous a encouragés à faire des enfants.
Allah dit aussi dans le coran sacré :
«En vérité ton Seigneur étend Ses dons largement à qu’Il veut ou les accorde avec parcimonie. Il est, sur Ses serviteurs, Parfaitement Connaisseur et Clairvoyant.
Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté; c’est Nous qui attribuons leur subsistance; tout comme à vous. »
(Sourate 17 Al Isra verset 30-31)

Alors les « collapsologues », écolos, intellectuels et milliardaires philanthropes, se trompent du tout au tout en affirmant à longueur de temps qu’il y a trop d’hommes sur terre, qu’on ne peut pas nourrir 7 milliards d’individus et encore moins 10 milliards en 2050.
Ils s’en prennent aujourd’hui au continent Africain et lui reproche d’avoir un développement démographique trop important !

Allah nous a promis notre subsistance alors nous pouvons atteindre l’objectif de nourrir la planète entière si seulement nous prenons nos responsabilités et que nous gérons la Terre qu’Allah nous a confiée comme il se doit.
Tout d’abord il faut comprendre ce qui cause la faim dans le monde.

On peut commencer par regarder les sociétés développées économiquement pour comprendre que le cœur du problème vient de la répartition des richesses.
Dans ces pays, il y a de plus en plus d’obèses et un gaspillage alimentaire terrible.
Pendant ce temps, les statistiques montrent que des centaines de millions de personnes souffrent de la faim. C’est-à-dire presque un septième de l’humanité.

Par ailleurs, nous savons qu’il existe de nombreuses initiatives qui ont pour but de collecter de l’argent pour nourrir les nécessiteux dans le monde et nous devons les encourager.
Cependant, nous connaissons tous le célèbre adage de Confucius : Quand un homme a faim, mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson.
L’aide alimentaire ne peut être que temporaire, pour des situations d’urgences.
La cause ultime pour laquelle nous devrions nous battre est celle de la sécurité alimentaire des peuples qui, elle, a un impact sur le long terme.

Sur ce site, la sécurité alimentaire est définie ainsi : « une situation qui garantit à tout moment à une population, l’accès à une nourriture à la fois sur le plan qualitatif et quantitatif. ».
Les facteurs dont dépend la sécurité alimentaire sont les suivants :
«
·  disponibilité (démographie, surfaces cultivables, production intérieure, productivité, capacité d’importation, de stockage, aide alimentaire, etc.) ;
·  accès (pouvoir d’achat, fluctuation des prix, infrastructures disponibles, etc.) ;
·  stabilité (des infrastructures, climatique, politique, etc.) ;
·  salubrité et qualité (processus de transformation, transport, hygiène, accès à l’eau, etc.).
»

Dans cette vidéo, une personne pose  une question au professeur François Collart-Dutilleul (professeur de droit à l’Université de Nantes et directeur du programme Lascaux.) « Pourquoi n’a-t-on pas réglé le problème de la faim dans le monde avec les progrès techniques d’aujourd’hui ? ».

Le professeur répond en disant que le problème n’est pas technologique.
Nous disposons de toute la technologie et les connaissances agronomiques nécessaires pour alimenter le monde entier. C’est-à-dire que la nourriture est disponible pour ceux qui ont les moyens de l’acheter.

Il explique également qu’il y a trois tiers dans la production agricole :
1 – Le tiers destiné à l’alimentation des animaux qui nous servent ensuite de nourriture.
2 – Le tiers destiné à l’alimentation humaine.
3 – Le tiers qui est gaspillé.

On peut agir sur le premier tiers en influant politiquement, afin qu’on mette moins de moyens dans la production de viande, ainsi on pourra récupérer des terres qui produiront de l’alimentation destinée à l’être humain au lieu des animaux (qui sont un luxe et ne sont pas indispensables en si grande quantité).
Et c’est également politiquement et juridiquement que nous pourrons mieux lutter contre les inégalités de richesses.

Il explique également qu’il y a deux autres causes qui sont le gaspillage alimentaire et le climat.

Dans cet article nous avons vu qu’il est possible de nourrir l’humanité en agissant politiquement et juridiquement et contre le gaspillage alimentaire, mais nous n’avons pas vu concrètement comment, et cela fera l’objet de prochains articles inchaallah.
Nous pouvons ajouter à cela que la société civile a son rôle à jouer car dans certaines circonstances les États ne sont pas forcément capables d’innover. Mais chacun doit agir lui-même et donner l’exemple en montrant que des alternatives sont possibles.

Sont également ressortis plusieurs sujets que nous devons comprendre et traiter si nous voulons agir véritablement.
Si nous revenons au début de l’article, nous avons vu que pour garantir la sécurité alimentaire, la nourriture doit être aussi bonne sur le plan qualitatif.
De cela ressort plusieurs questions très importantes :
– La nourriture issue de l’agriculture conventionnelle est-elle saine pour le corps humain ?
– La nourriture issue de l’agriculture conventionnelle a-t-elle la même valeur nutritive que celle produite en BIO ?
– Si on répond « non » à ces premières questions on peut alors se demander : Peut-on nourrir l’humanité entière avec le BIO ?

By Younes

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