Projet de loi contre le séparatisme : L’Islam dans le viseur ?

C’est en Octobre 2019 que Macron emploie pour la première fois le terme de « séparatisme ».

« La République indivisible n’admet aucune aventure séparatiste » déclare Emmanuel Macron lors de son discours au Panthéon pour les 150 ans de la Troisième République, le 4 Septembre 2020.

Un projet de loi prévu pour l’Automne 2020 était prévu depuis plus d’un an.

Beaucoup émettent l’idée que le terme « global » de « séparatisme », ne viserait que l’Islam.

C’est ce que déclare sur FranceInfo Alexis Corbière

, député français de la France Insoumise  » S’il s’agit, derrière cette loi, uniquement de porter le fer contre l’islam, les associations qui sont animées par des gens qui sont de confession musulmane, en traquant des animateurs sportifs qui ont des convictions spirituelles, je ne suis pas d’accord. (…) Par contre, que les choses soit claires, évidemment, il faut travailler à ce qu’il n’y ait pas derrière une association d’aide scolaire je ne sais trop quelle activité sectaire »

Marlène Schiappa annonce que la loi concernant les « séparatismes » est sur le point d’être « finalisée ». Elle y comprend également un contrat d’engagement sur la laïcité pour les diverses associations ainsi que la pénalisation des contrats de virginité.

Le gouvernement annonce de plus, la fermeture des salles de prières ainsi que des  pages de réseaux sociaux publiant des prêches jugés contre les valeurs de la République et davantage de contrôles des associations de soutien scolaire.

Un projet de loi intrinsèquement lié à la loi de la laïcité du 9 Décembre 1905 qui est elle même « séparatiste », mais qui parait ne pas l’avoir compris. La laïcité est rappelons nous la séparation de la société civile et de la société religieuse, ainsi que la neutralité et l’impartialité de l’Etat à l’égard des confessions religieuses.

Le « séparatisme » sous entend qu’un citoyen français musulman serait un assemblage de valeurs incompatibles.

Contrairement à la laïcité, ce projet intervient dans la société religieuse.

Un amalgame incompréhensible s’impose. Les lois religieuses et les lois gouvernementales françaises ne peuvent être comparées. La religion est une notion universelle propre à chacun et la loi de laïcité permettrait à l’Etat de s’en écarter.

Le citoyen français et musulman respecte la loi française, tout en respectant les lois islamiques, qui elles, ne portent pas atteinte à autrui.

Malgré un sondage de la population française qui ressort favorable à la mise en place de ce projet de loi certains députés se montrent explicitement contre. Énoncé-ci dessus Alexis Corbière, qui a eu le courage de dénoncer l’irrationalité de cette loi, a tenu un discours très convaincant en citant des arguments  prenants : « J’ai envie de dire : Aristide Briand, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. La loi de 1905, c’est : liberté de conscience, liberté de culte, pas de financement public des religions. Mais après, une religion, ça n’est pas une démocratie, ça n’est pas la République, qu’on ne mélange pas tout et qu’on ne crée pas l’ère du soupçon généralisé », a lancé Alexis Corbière, accusant le gouvernement de vouloir « faire plus que Mme Le Pen ».

By Younes

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