A La surprise générale le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, a finalement autorisé l’enseignement de l’arabe à l’école. L’accord passé en mars 2017 entre la Tunisie et la France, au temps de la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche d’alors, Najat Vallaud-Belkacem, vient d’être validé.
Le Décret n° 2020-498 du 30 avril, publié le 2 mai dernier dans le Journal Officiel de la République Française, prévoit l’enseignement de la langue arabe dès l’école élémentaire dans les écoles françaises.
Un enseignement qui sera organisé pendant le temps scolaire en complément des enseignements obligatoires prévus pour tous les élèves par les programmes en vigueur, à raison d’une heure et demie (1h30) par semaine.
Les résultats obtenus par les élèves dans le cadre de cet enseignement seront pris en compte dans l’appréciation générale de leur travail scolaire, stipule le décret.
Une inscription aux cours facultative
L’accord est axé sur « l’apprentissage de la langue arabe qui fait référence à la culture arabe, notamment à des éléments de la culture tunisienne ».
L’enseignement est non seulement facultatif, mais aussi accessible à tous les élèves volontaires, en accord avec leurs familles et dans la limite des places disponibles de la classe de cours élémentaire première année (CE1) à la classe de cours moyen deuxième année (CM2).
Dès le CE1, les écoliers français étudieront la langue du Coran
Cette nouvelle discipline a pour autre objectif d’étudier les civilisations et les cultures gravitant autour de l’arabe : « Cet enseignement propose un apprentissage de la langue arabe qui fait référence à la culture arabe, notamment à des éléments de la culture tunisienne », énonce l’article 4.
Afin d’assurer le bon déroulement de ces cours de langue et de civilisation, l’Etat français va faire appel à des professeurs de nationalité tunisienne sélectionnés par leur gouvernement. « En fonction des besoins, le gouvernement de la République tunisienne sélectionne et rémunère les enseignants tunisiens titulaire.
Ainsi, tout comme les langues gréco-latines, dénoncées comme étant élitistes par ladite Najat Vallaud-Belkacem, la langue arabe pourra aider certains élèves dont l’entourage parle arabe à consolider leurs résultats scolaires, en fin de trimestre.