C’est une vidéo exceptionnelle ou l’on peut voir le Président tunisien Kaïs Saïed, durant une campagne de distribution de colis aux nécessiteux nous relater un moment qu’a vécu notre bien aimé compagnon Omar Ibn al Khattab (RA) durant son califat.
Il raconte l’histoire du Calife Omar ibn al Khattab (RA) rapporté et décrite par l’esclave affranchi de Omar (RA) :
Une nuit je me rendis avec ‘Umar à Harat Wâqim. Lorsque nous arrivâmes à Sirâr (un puits se situant à trois lieues de la ville de Médine), nous aperçûmes un feu au loin.
Omar (RA) dit : « Aslam! Il s’agit sûrement de voyageurs qui ont été surpris par la nuit. Allons voir ce qu’il en est. »
Nous nous dirigeâmes vers eux, et arrivés à leur hauteur, nous vîmes qu’il s’agissait d’une femme et de ses enfants. Elle faisait bouillir de l’eau dans une marmite posée sur le feu, tandis que ses enfants ne cessaient de pleurer.
Omar (RA) dit :
– Que la paix soit sur vous, vous qui avez allumé la nuit par le feu.
– Et sur toi la paix.
– Puis-je m’approcher ?
– Fais comme bon te semble.
Il s’approcha et demanda :
– Que vous arrive-t-il ?
– Nous avons été surpris par la nuit et le froid.
– Qu’ont tes enfants à pleurer ainsi ?
– Ils sont tiraillés par la faim.
– Qu’es-tu en train de cuire ?
– Ce n’est que de l’eau qui bout. Je leur fais croire que je prépare le souper en espérant qu’ils s’endorment. Je me plains à Allah de l’état dans lequel Omar (RA) nous laisse.
Omar (RA) se mit alors à pleurer
Au pas de course, il se rendit dans les réserves où le blé était stocké, en retira un sac, et prépara une outre pleine de gras.
Il dit ensuite: « Aslam ! Aide-moi à porter ces deux sacs sur mon dos. »
Je lui répondis: « Laisse-moi les porter à ta place. »
Il me dit alors: « Est-ce toi qui portera mes péchés le jour de la résurrection? ».
Il chargea les deux sacs sur son dos et nous nous rendîmes de nouveau auprès de la femme.
Arrivé auprès d’elle, Omar (RA) posa les sacs au sol. Il prit une certaine quantité de blé qu’il versa dans la marmite, puis ajouta des morceaux de gras. Il se mit ensuite ensuite à souffler sur les braises de la marmite, et l’on pouvait voir la fumée émaner de sa barbe un long moment.
Par la suite, il retira la marmite du feu et demanda à la femme:
« Donne-moi un bol. »
Elle lui en remit un, qu’il remplit de la soupe de blé qu’il venait de préparer et le posa devant les enfants à qui il intima l’ordre de manger. Ils mangèrent donc jusqu’à satiété, et -dans le même temps – la femme ne cessa de formuler des invocations en faveur de Omar (RA) sans savoir qui il était.
Omar (RA) resta à leurs côtés jusqu’à ce que les enfants s’endorment. Il leur laissa une certaine somme d’argent et quitta les lieux.
Il se retourna ensuite vers moi et me dit : « Aslam! C’est la faim qui les empêchait de dormir et les faisait pleurer. »
[Rapporté par Ahmad]
En prononçant ces paroles pleines d’enseignement le Président tunisien Kaïs Saïed fait honneur à l’Islam et prouve au monde entier que la fonction de chef d’Etat et Islam peuvent faire bon ménage.
Concrètement, 60.000 colis de denrées alimentaires sont livrés au domicile des bénéficiaires depuis le 3 avril et jusqu’à la fin du mois du Ramadan incha Allah
Il a été décidé d’ouvrir une école dans chaque municipalité pour accueillir les aides et les livrer aux familles nécessiteuses.
Il a été également décidé enfin de mettre en pratique les mesures annoncées le 21 mars relatives à la préservation des postes d’emploi et la garantie de revenus des ouvriers et des salariés lors du confinement.
Elles concernent particulièrement l’ouverture d’une ligne de financement d’un montant de 300 millions de dinars en tant qu’aide aux ouvriers mis au chômage technique et la réservation de fonds financiers exceptionnels d’une valeur de 150 MD au profit des classes défavorisées qui seront accordés sous forme d’allocation.
On ne peut que saluer ce geste et ses paroles surtout quand elle vienne d’un chef d’Etat en poste et qui au nom de l’Islam met en valeur les principes de solidarité et de générosité.