Notre peau est la première défense de notre organisme contre les diverses agressions provenant du milieu extérieur.
Docteur Ajib a encore une fois mené son enquête sur les solutions très avancées qui ont été développées. Des technologies qui pourraient aider à surveiller, voire même traiter les blessures et prévenir les maladies de façon plus efficace.
La plupart des blessures de la peau sont généralement considérées comme bénignes, et il est concevable qu’une simple brûlure ou égratignure ne nécessite pas nécessairement l’utilisation d’une technologie de pointe.
Cependant au regard de l’évolution de la science et des technologies propres à la ‘petite traumatologie’, il ne serait pas négligeable de jeter un petit coup d’oeil sur les recherches et les avancées sur la question.
Une peau soumise à des contraintes à chaque instant de notre vie
Nous avons une gamme de “bandages intelligents” , aptes à surveiller la température et le pH d’une plaie et en mesure de délivrer une faible de dose de médicament en fonction des circonstances.
Des chercheurs de l’Université des sciences et techniques de Chine viennent d’aller encore plus loin, selon le site d’information spécialisé dans les innovations Neozone.
En quatre heures, leur prototype détecte le type d’infection et, pour certaines d’entre elles, déclenche un traitement adapté et l’indique en devenant jaune.
S’il n’est pas possible de traiter directement la plaie avec le traitement, le pansement prend une couleur rouge indiquant qu’un traitement supplémentaire est nécessaire. Enfin, si aucune infection n’est détectée, le pansement reste vert.
Le pansement qui aide les plaies à se refermer plus vite
La technologie issue de ces pansements est inspirée directement du fonctionnement des embryons, dont les tissus possèdent une caractéristique qui disparaît ensuite : ils peuvent se régénérer intégralement sans laisser de cicatrices.
Grâce à ce fonctionnement, des chercheurs affiliés à Harvard ont présenté en 2019 un pansement permettant à une plaie de se refermer plus rapidement (jusqu’à deux fois plus vite), tout en empêchant la prolifération de micro-organismes.
Grâce à l’actine, une protéine, les cellules situées en périphérie de la blessure vont tirer sur les bords de la plaie pour favoriser la cicatrisation.
Pour cela, le prototype est composé d’un puissant bioadhésif qui adhère à la peau dix fois plus fort qu’un pansement classique. Dès qu’il atteint la température de 32 °C, le pansement rétrécit et resserre donc les bords de la plaie. Pour l’heure, les résultats n’ont été vérifiés que sur des souris et des porcs, mais s’ils venaient à se confirmer chez les humains, la technologie pourrait être commercialisée.
Le pansement connecté qui surveille la plaie
Une start-up grenobloise issue du CNRS, Grapheal, a mis au point un pansement connecté permettant, grâce à un capteur, de surveiller l’évolution d’une plaie et donc d’éviter les risques d’infections. Une innovation basée sur les propriétés du graphène, un matériau cristallin dont les propriétés sont encore mal connues.
L’ambition des Grenoblois est d’améliorer la prise en charge des plaies chroniques, qui toucheraient 2 millions de personnes en France.
Le pansement qui répare le cartilage
Vous souffrez d’arthrose ? Voici une nouveauté qui a été validée en phase préclinique et détaillée dans la revue scientifique Nature en mai 2019. Elle est à l’initiative de chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Université de Strasbourg.
Il s’agit d’un implant appliqué sous la forme d’un pansement et qui permet de régénérer les cartilages en cas de lésions importantes des articulations ou d’arthrose naissante.
« La réponse thérapeutique passe un nouveau cap. On n’est plus seulement dans la réparation, on parle réellement de régénération du cartilage articulaire », écrit l’Inserm dans un communiqué. Jusque-là, seule la pose de prothèses permet ce type de traitement de fond.
Cette catégorie de pansement pourrait être utilisé pour le genou, l’épaule ou l’articulation de la mâchoire.
Le pansement qui soigne la peau brûlée
Dernière découverte en date : un pansement capable de soigner les brûlures. Une innovation dotée de gros moyens. Ce projet, appelé RHU Success, mené par une équipe de l’Inserm à Nantes, dispose d’un budget de 21 millions d’euros.
Un pansement qui sera commercialisé d’ici à cinq ans par le groupe industriel Naos, selon le quotidien économique Les Échos.
Une première
Un pansement qui vise à favoriser la régénération de la peau sur les zones brûlées. L’objectif serait, afin d’éviter les risques d’infections, de douleur et de cicatrices : de restaurer la barrière cutanée le plus rapidement possible .