Le narghilé est sans frontières, et il est maintenant omniprésent dans les quatre coins du monde.
Selon une estimation de l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) l’usage de la chicha concerne quotidiennement plus de 100 millions de personnes dans le monde. Dans les dix dernières années, on est passé dans les pays occidentaux d’une consommation marginale à une pratique quasi-normalisée.
La percée de la chicha en France et dans les pays d’occident est impressionnante et même fulgurante. De nombreux bars ont ouverts dans les villes des européennes avec pour cible une clientèle jeune (15-20ans), qui n’est pas forcement adepte de la cigarette classique et qui est séduite par l’attrait de la nouveauté, la convivialité et le goût aromatisé que procure le tabac à chicha.
La chicha kesako ?
Grossièrement parlant vous avez un morceau de tabac sur un bel appareil en cuivre qu’un long tuyau relaie à la bouche du fumeur. Pendant son trajet la fumée refroidit dans un réservoir d’eau. La magie opère … c’est la fraîcheur et l’odeur parfumé généralement fruité qui fait son effet et donne à la chicha cette réputation de toxicité moindre.
Les jeunes de 15-20 ans sont les premiers consommateurs de chicha. Encore plus nocive que la cigarette, ses risques sont pourtant minimisés par un public peu connaisseur en la matière..
« On entend parler des risques liés à la cigarette, mais beaucoup moins de ceux liés à la chicha. Pourtant, dans l’échelle du pire, la chicha tient la pole position ! » dit Quentin Matton, directeur de G-Addiction.
La chicha présente en grande partie les mêmes dangers que le tabac.
Des centaines de parfums et d’arômes disponibles et attractifs pour les teenagers. Des goûts « sympas » mais trompeurs, qui cachent une sombre réalité. En effet vous avez près de 4000 substances dangereuses et cancérigènes présentes dans le tabac à chicha ! Sans parler des risques de dépendances élevés.
N’ayons pas peur des mots c’est bel et bien une drogue
Une heure de consommation équivaut à inhaler la fumée de 100 à 200 cigarettes (Source : OMS, 2005). C’est 125 fois plus de fumée absorbée !
Les dangers du tabagisme passif
Le fumeur passif qui accompagne le fumeur actif dans un bar à chicha n’est pas épargné car en une heure il va consommer l’équivalent d’au moins 10 cigarettes.
La fumée de la chicha est-elle toxique ?
La perception répandue que fumer la chicha est plus sain que de fumer la cigarette et donc moins meurtrier, explique le nombre croissant d’adeptes. Or, comme toutes les fumées de substances organiques qui brûlent, celles de la chicha libèrent, lors de la combustion, près de 4000 substances chimiques, dont nombre d’entre elles sont toxiques, irritantes et cancérogènes.
La fumée de chicha contient des métaux qui proviennent du tabac, mais aussi du charbon, du revêtement du fourneau et de la colonne, du tuyau ou encore de la feuille d’aluminium.
La chicha parait moins addictif que le tabac dans la mesure où la nicotine s’introduit de manière plus lente dans le corps. Mais c’est malheureusement et au final la même dépendance à la nicotine qui se met en place progressivement.
Quels sont les cancers causés par la chicha ?
Il est difficile d’évaluer les effets sanitaires causés par la fumée de chicha car les publications scientifiques sur ce sujet sont rares. Toutefois les études recensées démontrent que fumer la chicha accroît fortement les risques de cancers du poumon, des lèvres, de la vessie et des voies aérodigestives supérieures.
Un produit apprécié par l’industrie du tabac
Le narguilé est une opportunité commerciale pour des marchands sans scrupules qui ne soucient aucunement de votre santé. Le narguilé comme le tabac provoque une addiction à cause de la nicotine qu’elle contient et qui empêche le consommateur d’arrêter comme bon lui semble.
Sans oublier le gaspillage d’argent, la perte de temps, le délaissement des activités primordiales et essentielles au développement du corps et de … l’esprit.
La chicha en Islam
On a demandé au Cheikh Ibn Baz :
Quel est le jugement sur la cigarette et le narghilé (chicha) ?
Sa réponse est claire et nette : La consommation des ces substances fait partie des choses interdites (mouharamat), à cause de ce qu’elle contient comme mal, et à cause de leur grande nocivité.
Gloire à Allah qui a autorisé à ses serviteurs les bonnes choses et qui a interdit les mauvaises, et ce essentiellement pour notre propre bien.
Crédit photo : Le BDouin
J’apprécie vraiment vos actualités