La Cour internationale de Justice a commencé son audience le 10 décembre à La Haye, aux Pays-Bas, sur son procès pour génocide intenté par la Gambie contre le gouvernement birman.
Aung San Suu Kyi assise au banc des accusés
La Birmane Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix, est jugée pour soutenir l’armée du Myanmar accusée de génocide.
La plainte devant la Cour internationale de justice (TIJ) a été déposée par le gouvernement de La Gambie, le plus petit pays d’afrique.
Feu vert de la CPI à une enquête sur des crimes présumés
La Cour Pénale Internationale (CPI) avait donné son feu vert, il y a quelques semaines, à une enquête sur les crimes présumés commis contre la minorité musulmane rohingya en Birmanie, pays confronté à une pression internationale grandissante.
Les juges de la Cour, chargée de juger les pires atrocités commises dans le monde, ont donné leur aval à la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, pour mener une enquête approfondie sur les actes de violence et la déportation alléguée de cette minorité musulmane, qui pourrait constituer un crime contre l’humanité.
La Gambie à l’origine de l’affaire
C’est la Gambie qui a porté l’affaire devant les instances internationales, mandatée par l’Organisation de la Coopération islamique, qui regroupe 57 pays musulmans.
Une initiative qui met la Birmanie dans une position internationale délicate, car elle est aujourd’hui poursuivie devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye pour génocide contre sa minorité musulmane, les Rohingyas, pour offensives militaires contre la minorité musulmane Rohingya de 2016 et 2017.
L’accusation concerne deux vagues d’opérations militaires brutales de l’armée birmane en 2016 et 2017, au cours desquelles des milliers de civils ont été tués et plus de 800000 Rohingyas ont fui au Bangladesh.
Un prix Nobel de la paix légèrement entaché
Et c’est la Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, Ministre des Affaires étrangères birmane, qui plaide en faveur de son gouvernement.
Un procès qui pourrait durer des années
« Tous les génocides de l’histoire ont eu leurs propres causes avec leur contexte politique unique, mais cela ne se produit pas du jour au lendemain, mais est précédé d’une histoire de méfiance et de propagande qui déshumanise les autres », a-t-il déclaré.
La Birmanie, plus récemment connue sous le nom de Myanmar, est accusée de « détruire les Rohingyas en tant que groupe, en tout ou en partie, en recourant au massacre, au viol et à d’autres formes de violence sexuelle, ainsi qu’à la destruction systématique par le feu de leurs villages, souvent avec des habitants enfermés dans des maisons en flammes.»
Viols et meurtres en série contre une minorité
Voilà plus de deux ans qu’une grande partie du monde observe avec ignominie des milliers de musulmans Rohingyas se faire abattre par l’armée à majorité bouddhiste, connue sous le nom de Tatmadaw. Tandis que des milliers d’autres auraient été brûlées vives, leurs maisons rasées, et des femmes et des jeunes filles violées. Des horreurs qui ont provoquées la fuite forcée de près d’un million de Rohingyas vers la frontière du Bangladesh.
« La seule chose qui permet au mal de triompher est l’inaction des hommes de bien », assène à la barre Abubacarr Tambadou, procureur général et ministre de la Justice de Gambie, en citant le philosophe anglo-irlandais des Lumières Edmund Burke.
Message à la Birmanie
« Tout ce que la Gambie demande, c’est que vous disiez [à la Birmanie] de mettre fin à ces tueries insensées, d’arrêter ces actes de barbarie et de cesser ce génocide contre son propre peuple », a martelé le ministre gambien de la Justice, devant les juges de la Cour internationale de Justice à La Haye, aux Pays-Bas.
Affaire à suivre …