Démission des ministres et gouverneurs musulmans au Sri Lanka pour mettre fin aux menaces et au discours de haine.
Les Ministres Musulmans du Sri Lanka, qui s’opposent au terrorisme et qui le condamnent fermement, ont démissionné lundi à la suite d’attaques répétées contre leur communauté à la suite des attentats à la bombe qui ont tué environ 260 personnes à Pâques fin avril.
Après les attaques sanglantes du dimanche de Pâques revendiquées par le groupe Daech, au Sri-Lanka, le pays où les musulmans représentent 10%, les chrétiens représentent 7,6% des 21 millions d’habitants du Sri Lanka et la majorité de sa population est bouddhiste, les dirigeants de la communauté musulmane du Sri Lanka ont déclaré que les Musulmans étaient victimes de violence, du harcèlement et du discours de haine depuis les attaques de Pâques attribuées à des « islamistes radicaux ».
L’Islam est loin de ces actes criminels
Tous les musulmans du monde entier ont condamné fermement ces attaques horribles et sanglantes qui n’ont aucun rapport avec les principes et les valeurs de la religion islamique et qui visent des personnes innocentes.
L’Islam est une religion qui favorise la paix et l’unité. En fait, cette religion monothéiste révélée au prophète Mohamed, appelle à protéger les chrétiens et leurs lieux de culte.
Les musulmans du monde entier ont clairement condamné ces attaques et souhaitent apporter leur soutien à la communauté sri-lankaise.
Dans une déclaration à la presse peu après sa démission, le ministre des Finances, Rauf Hakim, a déclaré que les musulmans avaient coopéré avec les services de sécurité pour arrêter les suspects, mais que toute la communauté était victime d’abus massifs.
« Nous voulons mettre fin au discours de haine et à la culture de la haine et de l’impunité pour les personnes impliquées dans la haine » a déclaré Hakim.
La démission de neuf ministres et gouverneurs d’État intervient après que le moine bouddhiste Athulali Ratana, député au Parlement qui soutenait le président Mathiprbala Seressina, avait ordonné le renvoi de trois hauts responsables musulmans.
À la suite de ces attentats, des émeutes ont éclaté dans plusieurs villes du nord de la capitale. Elles ont tué un musulman et attaqué des mosquées, des centaines de maisons et des magasins appartenant à des musulmans.