Des étudiants de l’université Sciences-Po Paris ont lancé le Hijab Day au sein de l’université mercredi dernier. Un événement visant la lutte contre les stéréotypes et la banalisation du port du hijab au sein de la société française.
Les étudiants qui ont lancé l’événement et l’appel à y participer ont confié sur Facebook : « Il y a autant de voiles que de femmes. C’est la personne qui le porte qui donne une signification à son vêtement, et elle est la seule légitime à le faire ». L’événement a été supprimé de Facebook depuis.
Pourtant, les étudiants ont souhaité mené à bien cette initiative en distribuant des hijabs devant l’université. Les plus curieuses se sont prêtées au jeu le temps d’une journée. Un panneau affiché devant l’école précisait : « La France a 99 problèmes, mais le hijab n’en est pas un ». Lætitia, une des organisatrices de la journée a expliqué que le but était « de sensibiliser les gens, d’ouvrir le débat et de redonner la parole aux femmes voilées qui sont souvent dans le débat public mais qu’on n’entend pas ».
L’objectif de l’opération était donc simplement de dédramatiser la question du port du hijab dans l’esprit de tous ceux qui s’y opposent. Cependant, l’événement a fait polémique car certains y ont vu un acte de prosélytisme religieux. Un des syndicalistes étudiants affirme que cette expérience représente une « véritable provocation et incitation communautariste à Sciences Po, en totale contradiction avec les valeurs de la République et le respect des droits des femmes ».
Pourtant, les étudiants ont organisé cette journée pour prôner leur liberté de culte notamment le droit de porter le hijab de manière libre. Ce droit qui a récemment été remis en cause par les médias notamment par l’intervention de Madame Rossignol.
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